Sondage IATA : 40 % des voyageurs indiquent qu’ils pourraient attendre six mois ou plus après la crise avant de reprendre les airs

L’Association du transport aérien international (IATA)
demande aux gouvernements de travailler avec l’industrie à la mise en œuvre de
mesures susceptibles de renforcer la confiance à l’approche de la lente reprise
prévue du trafic aérien.
Dans un récent sondage auprès des voyageurs commandé par l’institution,
il ressort que :
- · 40 % indiquent qu’ils pourraient attendre six mois ou plus avant de recommencer à voyager après l’endiguement de la pandémie de COVID-19 ; 60% s’attendent à recommencer à voyager dans un délai d’un à deux mois.
- · 69 % indiquent qu’ils pourraient retarder la reprise des voyages jusqu’à ce que leur situation financière se stabilise.
« La confiance des
passagers sera doublement mise à mal après la pandémie, en raison des
préoccupations économiques personnelles dans le contexte d’une récession
imminente et des inquiétudes concernant la sécurité des voyages. Les
gouvernements et l’industrie doivent intervenir de façon rapide et coordonnée
par des mesures de renforcement de la confiance », a déclaré Alexandre de
Juniac, directeur général et chef de la direction de l’IATA.
La reprise post-pandémie commencera par les voyages
intérieurs, suivis par les voyages régionaux puis intercontinentaux, à mesure
que les gouvernements lèveront progressivement les restrictions. Mais « Il est peu probable qu’on assiste à un rebond
immédiat après la chute catastrophique de la demande du secteur de passagers »
constate l’IATA.
« Les gens veulent
voyager. Mais ils nous disent qu’ils veulent avoir une idée claire de la
situation économique et qu’ils vont attendre au moins quelques mois pour
prendre l’avion une fois que le signal de “fin de l’alerte” aura été donné. Si
les pays lèvent les restrictions, les mesures de renforcement de la confiance
seront critiques pour redémarrer les voyages et stimuler l’économie »,
précise M. de Juniac.
En plus des mesures de renforcement de la confiance et des
mesures de stimulation économique, la lente reprise prévue accentue la
nécessité de mesures d’urgence d’aide financière. L’IATA évalue que l’actuelle
crise menace 25 millions d’emplois dans l’aviation et les chaînes de valeur
connexes, y compris le secteur touristique. Les revenus de passagers devraient
être de 314 milliards $ inférieurs à 2019 (-55 %) et les compagnies aériennes
vont dépenser environ 61 milliards $ de liquidités durant le deuxième trimestre
seulement, alors que la demande plonge de 80 % ou plus.
Afin d’atténuer les répercussions,
l’Association suggère une panoplie de
mesures d’accompagnement dont des soutiens financiers directs, la garantie des
dettes liées aux actifs des compagnies (avions et pièces), des facilités de
crédit pour leur permettre de passer la crise, la suppression des taxes
aéroportuaires et taxes sur les billets d’avion pendant plusieurs mois après la
crise.
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